En bref

Le prochain conseil municipal aura lieu le jeudi 5 septembre à 20h30, salle du Conseil. Télécharger l'ordre du jour.

 

 

 

 

 






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Talents d'un territoire Imprimer Envoyer

 

Notre territoire a du talent : portraits d'hommes et de femmes qui façonnent la
commune et ses environs.

 


Mireille Rolland

Marcel Beaudoin

David Lefèvre


Jackie Berteaud

Julien Simon

Malo Alliot


Cécile White

Anita Guingueno

William Memlouk

J-C Lécuyer

J-P Le Thiec

Alice Bertrand

 

 

Syveline Lemaire


C. Le Luherne

Roger Martin


J-C. Oillic

 

Pierrick Lemou


Alain Maignan

Monika Brugger


Cyril Plichon


Julien Simon attend son tour



Etape à Plélan, pour cet ancien élève du Vélo-club plélanais qui prépare son deuxième Tour de France.

Julien Simon est chaleureusement accueilli au vélodrome par les jeunes de l’école de cyclisme. Le teint hâlé par les 20 heures d’entraînements hebdomadaires passées sur les routes, il signe des autographes avec cette décontraction qu’on souvent les sportifs de haut niveau. Il faut dire qu’il est en pays conquis, c’est à l’école de cycliste de Plélan qu’il a fait ses premières armes. ‘‘J’habitais à Montfort, mais mes grands parents étaient à Plélan, je faisais souvent Montfort-Plélan en entraînement. Les routes d’ici je les connais par cœur’’.
Rentré en minime à 10 ans, il ira jusqu’en junior avant de rejoindre l’équipe de Noyal Chatillon créée par Stéphane Heulot l’ancien champion de France. Il y apprend pendant 4 ans les rudiments du métier avant de passer ‘‘pro’’ en 2008 dans l’équipe du Crédit Agricole, devenue Sojasun. Et puis,  le vélo c’est avant tout une histoire de famille : ‘‘Mon père était licencié à Plélan et avec mon frère on empruntait son équipement, ses maillots pour faire le tour du pâté de maison’’.
Julien est fidèle à sa réputation et se prête volontiers à l’échange sans éluder les questions. Le dopage ? Il admet que le dopage est plus visible et plus médiatisé que dans les autres sports, mais c’est en train d’évoluer : ‘‘Les temps ont changé. J’ai gagné des courses cette année en Espagne. Il y a 10 ans ça n’aurait même pas été envisageable. En plus nous sommes énormément contrôlés. Toute l’année, je dois dire où je me trouve, au moins une heure par jour. En cas d’absence je reçois un avertissement et au bout de trois avertissements, je serais considéré comme dopé’’. Alors, il reste le travail, ‘‘faire le métier’‘comme on dit dans le milieu , se coucher tôt, surveiller son alimentation pour maintenir son poids de forme de 65kg pour 1,76m. Céline, sa jeune épouse avoue que c’est parfois un peu difficile d’être  l’épouse d’un cycliste professionnel : ‘‘j’essaie de suivre son rythme, pour l’alimentation ce n’est pas un problème mais, il est vrai que les week-ends en famille sont rares.’’ Elle sera au côté de son mari pendant le Tour de France. Il ne sera pas très disponible mais elle s’en arrangera et le soutiendra moralement.
Aujourd’hui, Julien n’est pas encore certain  à 100% de figurer parmi les coureurs sélectionnés pour le Tour de France. Il va enchaîner les courses, comme  le Tour de Suisse pour se préparer : ‘‘Nous sommes 16 pour 9 places. La présélection se fera le soir du championnat de France, une semaine avant la Grande Boucle. C’est la course la plus dure du monde et je ne veux pas y aller si je suis en méforme’’.
A 28 ans, Julien vise la victoire d’étape  et connaît ses atouts: ‘‘Je suis un puncheur, je peux faire la différence sur les montées courtes et creuser l’écart, ce que j’aime, ce sont les arrivées dans les bosses’’. J’ai le sentiment  maintenant d’avoir l’expérience et la force de l’âge’’. Au fait, ça rapporte combien une victoire d’étape ? ‘‘Rien si tu ne l’as pas négocié dans ton contrat au préalable, c’est pas comme le tennis le système des price-money’’. On le savait : c’est dur le vélo ! D’ailleurs, il se souvient de cette étape de montagne, durant le tour de l’année dernière : lâché dès les premiers kilomètres lors d’une étape de montagne, il se voit déjà à la maison à suivre la fin des épreuves devant son poste de télévision. Il ira chercher les ressources dans son mental : ‘‘Quand c’est ton premier Tour de France, tu dois au moins le finir !’’. Julien n’a pas pris la grosse tête, il essaie autant que possible de se rendre disponible, d’entretenir ses attaches locales. D’ailleurs il est  l’heure pour lui d’aller signer quelques autographes au Super U. Salut, Julien, nous serons derrière toi.

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Les bons plans ciné de Malo Alliot


Il poursuit sa troisième année cinéma à l’ESRA de Rennes et réalise en même temps des courts-métrages remarqués, Malo Alliot, 20 ans, réalisateur en devenir, nous parle cinéma.

Après un bac économie, il est arrivé presque par hasard en école de cinéma : ‘‘J’aimais bien mâter des films mais mon truc c’était plus la musique’’. Une erreur de casting ? Pas vraiment. Si Malo continue toujours à jouer les batteurs pour ‘‘Chouette’’ son  groupe de rock garage, il est maintenant clairement branché cinéma. Sous des airs nonchalants et un regard timide, le jeune homme cache une vraie détermination. L’année dernière, il a investi pendant quatre jours la longère familiale pour réaliser son premier court-métrage, intitulé  : ‘‘Tenez on va faire ça bien’’, l’histoire d’un sexuagénaire qui engage un tueur professionnel  pour orchestrer son propre suicide. Une fable grinçante et absurde dans la veine des premiers Bertrand Blier. Il a réussi à persuader Philippe de Janerand (acteur dont on connaît mieux le visage que le nom) d’interpréter le premier rôle. ‘’Je l’ai contacté via facebook. Il  n’a pas accepté tout de suite, j’ai dû le relancer et me déplacer chez lui à Tours pour le convaincre.’’ Malo tenait sa tête d’affiche, il ne lui restait plus qu’à trouver les financements. Pour cette fois, les parents acceptent de jouer les producteurs. Malo n’a pas encore fini de les rembourser, mais son film est déjà passé au cinéma l’Hermine, à l’Arvor à Rennes,  et continue tranquillement son petit bonhomme de chemin. Ça finira bien par payer !
Jeune réalisateur, Malo est avant tout un boulimique de cinéma. Il n’a pas encore l’assurance et le débit de mitraillette d’un Quentin Tarantino mais une curiosité qui semble inépuisable. Sa dernière toile ? ‘‘C’était mercredi, avec le dernier Terrence Malick, A la merveille’’. Le verdict est sans appel, quoique un peu lacunaire : ‘‘Il est cool ce film’’, Malo concède cependant  que la morale qui clos le long métrage le dérange un peu. On fait un détour sur Amour de Mickaël Haneke, palme d’or du dernier festival de Cannes, oscarisé meilleur film étranger. Malo salue le travail du metteur en scène et des acteurs et prend le contrepied de la critique en y voyant un message d’optimisme dans le geste d’euthanasie libérateur. Toutefois, il regrette que le film ait vampirisé tous les prix,  ‘‘le Holy Motor de Léo Scarax méritait bien sa palme !’’
Il cite François Ozon dont il admire le parcours sinueux entre cinéma d’auteur et cinéma populaire comme une troisième voie salutaire. En revanche, Malo il est fâché avec Burton : ‘‘J’ai l’impression que depuis quelques temps, il ne sait plus comment finir ses films. A force de recycler les images de sa propre filmographie, Tim fini par faire du Burton.’’
Malo continue à égrèner ses Amours à lui, son panthéon et fait la différence entre les films géniaux et ceux qu’on a vu 100 fois comme Star wars. ‘‘Ce sont des films qui marquent quand tu es gamin, ils correspondent pour une génération à nos premiers émois de spectateurs’’.
La suite ? Malo se verrait bien en Xavier Dolan, le jeune auteur prodige, 24 ans et déjà 3 films à son actif. ‘‘A 40 ans, on est un jeune réalisateur, à moins de 30 ans je serais un très jeune réalisateur’’. Malo vient de terminer son deuxième court-métrage dans lequel il a fait jouer une très jeune actrice, sa grand-mère de 75 ans !
Malo Alliot interviendra lors du Mai de la jeune création (cf. p.12) consacré aux jeunes créateurs. Il diffusera ses courts- métrages et jouera avec son groupe. Chouette !

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L’invitation au voyage


Un tour en ballon ? Anita Guingueno a choisi de devenir pilote de montgolfière et se propose de vous embarquer dans sa nacelle.

Un vent glacial souffle ce jour là à Saint-Péran, pas un temps à sortir une montgolfière. Au coin de sa cheminée, Anita Guingueno ne cache pas son impatience : ‘‘l’hiver dernier, nous avons pu faire quelques sorties, le temps était sec. Mais avec ce vent et l’humidité, ce n’est même pas envisageable’’. Les quelques chanceux qui se sont vus offrir un baptême de montgolfière en cadeau de Noël, devront eux aussi attendre une météo plus clémente, mais le plaisir n’en sera que plus grand :  ‘‘C’est un beau cadeau, qui ne ressemble en rien à un vol en avion. En montgolfière, on navigue à 300 ou 400 m et à cette hauteur, on voit les gens, les maisons, et puis on prend son temps, 20 à 30 km/h, c’est notre vitesse de croisière’’, explique la pilote.
Pourtant, l’histoire commence plutôt mal lorsqu’en 2010, Anita perd son emploi dans un laboratoire de biologie médicale à Montfort sur Meu. A 40 ans, les virages professionnels sont de plus en plus serrés et on en perd parfois un peu le sommeil. Justement, c’est à 2h30 du matin (son mari s’en rappelle encore) qu’a lieu le déclic : ‘’Je veux organiser des vols en montgolfière’’confie Madame Guingueno sur l’oreiller. Un premier vol en dirigeable, il y a longtemps est resté comme un souvenir indélébile. Pour passer du rêve éveillé à la pratique, Anita passe son brevet de pilote à Chateaubriant et obtient au bout d’un an son petit papier rose (presque le même que pour la voiture) de l’aviation civile. Les banques sentent que les vents sont porteurs et acceptent sans rechigner de soutenir le projet. C’est le début de l’ascension ! L’enveloppe est commandée en Angleterre, elle sera irisée et floquée du logo de la ‘‘Porte des Secrets de Brocéliande’’. ‘‘C’est bien entendu de la promotion pour l’office du tourisme, mais c’était aussi l’opportunité de porter les couleurs de Brocéliande’’. Gagnant-gagnant.
En 2012, la montgolfière transporte ses premiers voyageurs. Anita est sur son nuage, quand son époux, Fabrice, assure la logistique au sol : ‘‘Pour un baptême d’une heure il faut compter trois heures entre la préparation du ballon, la durée du vol et le trajet en voiture pour ramener les clients à leur point de départ’’. Avec une enveloppe de 107 kg, la nacelle,  la bouteille de propane, c’est près de 200kg de matériels qu’il faut transporter à chaque vol. Sans compter les démarches administratives en amont : ‘‘Les terrains de décollage et d’atterissage sont nécessairement validés par l’aviation civile avec l’accord du maire et du propriétaire. Ils doivent pouvoir contenir un cube de 50m de côté, sans obstacle pour obtenir l’agrément.’’Après ce sont la technique et la concentration qui font le reste, car l’art de se laisser guider par le vent est aussi une science, celle qui consiste à jouer avec les masses d’air.
Pour ceux qui hésiteraient encore à prendre de l’altitude, Anita les rassure :
‘‘On fait un point sur la sécurité avant chaque départ et on ne décolle que si les conditions météo sont optimales. En plus, vous n’êtes pas reliés au sol, il n’y a donc pas de sensation de vertige.’’ Anita évoque ses vols en ballon avec un enthousiasme contagieux. Pourquoi pas sauter dans la nacelle et larguer les amarres ? C’est une invitation à prendre de la hauteur, le monde est si beau vu d’en haut.

En savoir plus sur les prestations :
www.broceliande-montgolfiere.com

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Le Canut, au fil des pages


Pierrick Gavaud et Jackie Berteaud publient : ‘’Le Canut, en Brocéliande. Promenade au fil de l’eau’’. Un récit en images qui interroge le passé et le présent de Plélan et de ses environs.

En arrivant sur la commune il y a cinq ans, Jackie Berteaud, jeune retraitée, décide d’arpenter la campagne pour faire connaissance avec son nouvel environnement. Passionnée de balades et de photographies, elle se programme de longues marches, souvent tôt le matin, le Réflex en bandouillère. ‘‘Au cours d’une promenade, j’ai rencontré René Ruelloux, un ex paysan Citroën. On a sympathisé et il m’a parlé du Canut, cette rivière discrète qui prendrait sa source dans le village de Couédouan et qui va se jeter dans la Vilaine à Bourg-des-Comptes’’. L’idée de se servir de la rivière, comme d’un guide, fait doucement son chemin. Il ne manquait plus qu’ un professionnel, un spécialiste des déambulations littéraires pour mettre ses rencontres en écriture. Pierrick Gavaud collabore régulièrement à la rédaction de guides touristiques pour les éditions Ouest-France, et accepte de se lancer dans l’aventure. ‘‘Le Canut réveillait en moi une petite voix : moi aussi, je connaissais des petits ruisseaux où je jouais enfant, je me rappelais de personnages, de lieux qui ressemblaient au Canut.’’ Ensemble, la photographe et l’écrivain vont aller sur le terrain recueillir les témoignages, un peu comme une rivière collecte les ruissellements. Le parti pris n’est pas celui de l’exhaustivité et si le livre évoque sans complexe les restes de bas-fourneaux, ou l’arrivée de l’usine Citröen, il s’autorise tout aussi bien des détours du côté de la ciboulette sauvage et des mœurs du ragondin. Une invitation à la balade donc, mais aussi une tentative d’aborder la campagne et ses multiples mutations à travers une juxtaposition de portraits. Jean et Solange, agriculteurs à la retraite, ont vu le monde rural changer à toute vitesse, les tracteurs débouler et la machine à laver remplacer la lessiveuse. Armel Texier est arrivé à Maxent au début des années 60 avec sa famille. Le remembrement n’avait pas encore redessiné le paysage et pour ‘‘aller à la rivière, il fallait descendre un chemin creux. Un vrai. Un chemin qui servait à faire passer des tombereaux et qui s’était creusé jusqu’à 2,50 mètres de profondeur. Quand on se trouvait au fond du chemin, a fortiori à hauteur d’enfant, la vision du monde était toute autre.’’. Aujourd’hui, le Canut  à un peu perdu de son pouvoir d’évocation et on ne va plus y puiser directement son eau. Le développement de l’agglomération rennaise, associé à l’agriculture intensive ont nécessité la création de nouvelles réserves avec le barrage de la Chèze et le périmètre de captage d’eau Chèze-Canut dès 1975. Mais le Canut s’adapte et coule toujours. Il sympathise avec le promeneur et lui sert de fil bleu à travers le bocage. Le Canut, semble t-il  n’a pas sa source à Couédouan, le livre en fait la démonstration : mais ses sources sont aussi multiples que les voix et les souvenirs qu’il éveille.

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Voyage en couleurs avec Cécile White


Illustratrice et auteur jeunesse, Cécile White interviendra prochainement auprès des enfants à la médiathèque. Visite de son ‘’atelier-salon-cuisine.’’

La famille White a posé ses valises à St Malon, dans une longère tranquille qui plonge son regard dans le bocage. C’est là, sur un coin de la longue table en bois que Cécile White pose ses encres et ses couleurs, ‘‘la lumière y est bonne’’ et l’emplacement stratégique pour garder un œil sur les quatre garçons encore pas bien haut.
Son goût pour l’illustration est venue sur le tard, comme une graine qui aurait mis du temps à germer : ‘‘J’ai fais un peu d’études dans le secteur technico-commercial. Je croyais que cela allait m’ouvrir aux métiers de la création comme la pub. Mais non, ça ouvre seulement au métier de vendeuse’’. Déçue, elle préfère poursuivre ses études en Angleterre, au moins elle  y apprendra l’anglais.
Un concours de circonstances et la voilà attachée de presse pour le milieu de la voile sportive. Elle fera même la promotion de Jean-Max de Chavigny, veli-planchiste qui terminera cinquième des jeux olympiques d’Atlanta. Les trajectoires individuelles sont parfois aussi capricieuses que les sautes de vents. Quelques cours du soir aux Beaux-Arts de Quimper et la naissance de Tim, le premier enfant, seront le déclic : ‘‘Mon fils était fasciné par les histoires. J’ai alors commencé à écrire et puis tout naturellement à illustrer mes petits récits.’’
Cécile fait défiler les grands dessins sur papier Canson qui ont servi à illustrer l’album : ‘‘Le bestiaire des animaux menacés’’. Tigre du Bengale, poisson Napoléon, grenouille canopée, kakapo (un perroquet XXL). 18 espèces en voie de disparition forment une sorte de voyage pédagogique dans un jeu de formes et de couleurs faussement naïf. ‘‘Je barbouille, j’aime créer l’accident à partir d’un trait de pinceau’’. L’album aurait presque pu s’appeler ‘‘formes en voie d’apparition’’.
C’est son quatrième livres et tous mettent en scène la nature, la nécessité de protéger la planète. Cécile White évoque : l’eau, la marée noire, les animaux, le vent, tiens...,  encore le vent ! Le message passe bien auprès des enseignants qui invitent régulièrement l’auteur à visiter leur classe. ‘‘C’est une chance que de pouvoir accompagner ses histoires auprès des enfants, c’est comme leur donner une seconde vie’’. En novembre prochain (voir agenda) ce sont vos enfants qui pourront travailler avec Cécile White à la médiathèque de Plélan. ‘‘L’idée, c’était d’aider les enfants à imaginer une signalétique jeunesse pour les collections de la médiathèque via de grands panneaux illustrés. Ils pourront utiliser le médium de leur choix : monotype,  pinceau chinois, couteau...’’ 3 heures d’ateliers, un vrai petit voyage dans la couleur.
Et la suite ? Quels sont vos projets Cécile White ? ‘‘Nous revenons d’un tour du monde. 9 mois à parcourir l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud, la Californie.... Une autre expérience de vie ! Aujourd’hui, nous essayons de bâtir un projet d’éco-hameau intergénérationnel à St Malon. Un lieu qui pourrait accueillir plusieurs familles et proposer une alternative à la maison de retraite.’’
Pas de nouveau livre ? ‘‘Sûrement  un conte initiatique, avec une couleur plus spirituelle. Mais ce n’est encore qu’un projet’’. Ca donne en tout cas une idée de l’esprit, c’est ce qu’on doit appeler en anglais le White ‘‘spirit’’. Mais ce serait vraiment un mauvais jeu de mots !

En savoir + : www.cecilewhite.fr

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En voiture avec Marcel Beaudoin


Tour de voiture improvisé avec Marcel Beaudoin, jeune retraité d’origine plélanaise et fin connaisseur de l’histoire locale.

Un petit détour au Gué pour commencer. ‘‘En bas à droite juste avant d’arriver au Manoir, il y a un ancien lavoir. On va descendre si vous voulez ?’’. Là enfouis sous les herbes, un joli lavoir et sa fontaine en pierre sommeillent sous un édredon de lentilles vertes. ‘‘Il est sympa, dommage qu’il ne soit pas mis en valeur.’’ A descendre, les maisons arborent les vestiges d’une maçonnerie ancienne avec leurs linteaux en schistes en forme d’arrête de poisson. Plus loin, c’est la chapelle St Marc ou St Julien : ‘‘Il y avait encore des traces de peintures murales à l’intérieur. A droite, après la rivière,  c’était l’emplacement de l’ancienne prison. La balade pédagogique se prolonge à la Vieille Ville, puis au Thélin. ‘‘Saviez-vous que le Thélin était un ancien camp militaire ? En 1843, 12 000 soldats y avaient planté leur campement sous le commandement du Duc de Nemours. Ce n’est que dans les années 1900 que le camp se déplacera vers Guer pour devenir le camp de Coëtquidan’’. L’homme est intarissable et sait raconter l’Histoire sans se prendre au sérieux. ‘’Je ne suis pas un spécialiste, j’ai juste plaisir à récolter des informations et à les partager’’. Cette marotte, c’est à Alain Cottin ce professeur d’histoire au collège qu’il la doit : ‘‘Il nous emmenait visiter certains lieux et savait captiver son jeune auditoire’’.
Marcel Beaudoin vit sa retraite à Rennes, mais presque  tous les jeudis, le jeune sexagénaire vient à la mairie de Plélan interroger les archives municipales. Cet ancien technicien dans le domaine de la sismique (entendez la prospection des structures géologiques) n’a manifestement pas perdu le goût de creuser. ‘‘Je possède environ 850 ouvrages sur l’histoire de la Bretagne et avec le temps, j’ai organisé ma propre méthode de travail : d’abord quelques photographies sur place, puis je croise les informations entre les documents d’archives et internet’’. Celui qui a fait l’inventaire d’une grande partie du patrimoine plélanais est ainsi devenu, presque malgré lui, une référence locale : ‘‘Il arrive qu’on m’appelle jusqu’à tard chez moi pour me demander un renseignement sur Plélan. Je ne peux pas répondre à toutes les demandes et je renvoie aux archives municipales qui sont très bien classées et permettent de remonter jusqu’au 16ème siècle’’.
Homme de coup de cœur et de coups de gueule, Marcel ne mâche pas ses mots et déplore que l’on ne fasse pas plus pour le patrimoine de la commune. Demandez donc à un plélanais ce qu’il y a d’intéressant à voir à Plélan ? Qu’est-ce qu’il vous répondra ? Paimpont ! Certes, l’Abbaye de Paimpont vaut le détour (ne lui faites pas dire ce qu’il n’a pas dit), mais Plélan n’est pas en reste : sa chapelle qui jouxte l’église est remarquable, la chapelle des rosais, celles du Gué ou de Villeneuve... Sans parler de ses manoirs, celui de la Chèze, des Brieux ou du Pont Muzard. Et saviez-vous qu’il y avait des moulins encore en bon état à Plélan ? Tant de trésors cachés mériteraient de figurer dans une publication sérieuse sur Plélan, mais Marcel n’en voit pas encore l’intérêt : ‘‘C’est le boulot des historiens, moi je ne veux pas me battre pour faire un livre, j’aime voyager dans l’histoire sans contraintes. - ‘‘ Au fait, un autre tour en voiture la semaine prochaine, ça vous tente’’ ? Ça roule !

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L’agriculture en mode festif


Le dimanche 26 août 2012, les jeunes agriculteurs du canton de Plélan feront leur show. Rencontre avec Mireille, la présidente des ‘‘J-A’’.

L’enjeu  de la fête est de montrer l’image du monde agricole en 2012 auprès du grand public, avec  le championnat de labours, à plat et en planche, des courses de Moiss Batt Cross, une mini ferme, un pôle végétal avec son labyrinthe, un pôle sécurité, des jeux pour les enfants et les adultes, des baptêmes en hélicoptère, un village d’exposants et aussi  une restauration sur place le midi et de la restauration rapide tout l’après-midi . Mardi 21, aura lieu une soirée débat sur le thème de l’eau, à Paimpont, et le vendredi soir une soirée spectacle avec le P’tit Fermier, à Bréal sous Montfort. Tout un investissement pour les jeunes agriculteurs qui se mobilisent  depuis des mois pour que la fête soit belle, autour de leur présidente, Mireille Rolland, première femme à être présidente des Jeunes Agriculteurs du Canton de Plélan.
A quoi ressemble la vie d’une jeune agricultrice en 2012 ? Mireille Rolland, 35 ans, trois enfants, nous parle de son quotidien. Avec son mari, Yves, ils sont producteurs laitiers et avicoles (élevage de poules pondeuses),  dans leur ferme située au Cannée à Paimpont. Mireille exerce son métier avec passion. Portrait.
Après un BTS de gestion comptabilité, Mireille a été salariée une dizaine d’années. ‘‘L’envie de m’installer en exploitation agricole me trottait dans la tête depuis quelques années’’. Elle a décidé de quitter son emploi  afin de préparer un BPREA (Brevet Professionnel de Responsables d’Exploitation Agricole) pendant un an et de réaliser des  stages en exploitation.  Mireille s’est préparée très sérieusement  à son installation, tout en s’occupant de ses jeunes enfants.  Elle rejoint son mari sur l’exploitation familiale en 2008 où travaillent encore ses beaux parents.
L’histoire de Mireille s’inscrit  bien dans le rythme effréné  des  jeunes femmes d’aujourd’hui. Faire face à la multitude de tâches d’une maman-épouse-agricultrice-comptable-secrétaire-cuisinière, c’est le lot quotidien des jeunes agricultrices en 2012, ‘‘et trouver du temps libre pour  participer à des réunions, à des modules de formation et défendre nos convictions’’, ajoute-t-elle.  Une évidence :  ‘‘pour s’en sortir  il faut savoir s’organiser’’. Une autre évidence, avec son mari,  assumer  le renforcement des contrôles et des  mises aux normes, réfléchir, observer et agir avec des produits autorisés pour l’élevage et les cultures. En quelque sorte une mise à l’épreuve de leur détermination. Ce qu’elle souhaite pourtant c’est partager cet amour de la terre et des animaux, continuer à être ‘‘son propre patron’’, même si ‘‘la nature est la maîtresse des lieux, et qu’on ne fixe pas nos prix’’. Un mode de vie qu’elle  souhaite préserver et pourquoi pas,  transmettre à ses  enfants. Ce n’est pas gagné, pour Mireille les jeunes  ne continueront pas de la même façon. Mais n’est ce pas le propre des nouvelles générations qui ont rarement envie de faire comme leurs parents ?
Derrière le champ d’orge qui brille et qui ondule, on aperçoit leur maison, les pommiers en fleurs, on a envie de s’arrêter un instant pour contempler le paysage tout autour.  Mireille est repartie, elle téléphone à ses troupes pour  régler l’organisation de la fête. Le 26 août, ils attendent 15 000 personnes, soyons au rendez vous.

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Emporté par les vents


En 2005, David Lefevre avait conçu une exposition, en partenariat avec la médiathèque,  sur l’écrivain-voyageur Nicolas Bouvier. Aujourd’hui, il revient avec son premier roman ‘‘Aux quatre vents de la Patagonie’’.

Canada, U.S.A., Mexique, Turquie, Chine, Malaisie, Anatalolie,... A 38 ans, David Lefevre a déjà sillonné une bonne partie du globe. Et comme il faut bien vivre,   il sera alternativement cueilleur, livreur, commerçant en pierres précieuses, peintre ou opérateur sur presse à emboutir et maintenant écrivain. Nourri dès l’adolescence à la littérature de voyage, il ne terminera pas ses études d’histoire-géo et préférera continuer ses universités sur les routes. Il alterne les longues transversales entre l’Asie et l’Amérique comme pour mieux se retrouver dans le petit chalet parental de St Malon sur Mel devant son ‘‘établi’’ où il noircit des carnets de son écriture serrée. C’est là qu’il commencera à tirer le fil de son récit : ‘‘Aux quatre vents de la Patagonie’’, l’histoire d’un voyage au long cours entre le Chili et l’Argentine, avec comme horizon lointain la légende de la cité des Césars. ‘‘A trop fouiller les bibliothèques, on finit parfois par mettre la main sur des histoires extraordinaires’’, commente l’écrivain. Cependant, la démarche n’est en rien nostalgique et les vestiges du passé ne sont qu’un alibi pour prendre la route, une astuce pour ricocher de rencontres en rencontres. D’un lieu clos, muré par les livres anciens (la bibliothèque de Santiago du Chili),  David Lefevre va donc remonter le fil souterrain d’Ariane pour suivre d’autres fantômes, de Darwin aux... hippies de la comédie Hair sur une Ruta 40 qui vaut bien d’autres routes du nouveau monde.
Le récit chemine sur presque cinq cents pages, sans se presser, avec un goût de la belle langue, le voyageur est avant tout écrivain et il sait faire sonner ses mots.
D’ailleurs, l’éditeur ne s’y est pas trompé. Par un heureux concours de circonstances, il tombe nez à nez avec l’écrivain, qui frappait à toutes les maisons d’édition son (gros) manuscrit sous le bras. Après discussion, l’éditeur lui demande de lui faire parvenir cinq extraits de son choix. Quelques semaines plus tard, il acceptera de publier sans même finir le reste des feuillets.
David Lefevre viendra présenter son ouvrage et ses voyages le samedi 19 mai au Cinéma L’Hermine. Ensuite, il retournera sur l’Ile de Chiloé, au sud du Chili. Là-bas, il a acquis un morceau de terre pour quelques milliers d’euros. Il y vit avec sa compagne chilienne, Yohanna, sans eau courante et sans électricité. De sa terrasse, il y pêchera peut-être son dîner. Les voyages forment la sagesse.

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M comme Memlouk


William Memlouk a vécu son enfance à Plélan. Il publie aux éditions Julliard son premier roman
‘‘Mingus Mood’’. Un hommage à la planète jazz.

Charlie M. est un célèbre contrebassiste de jazz : ‘’Le seul noir de sa génération à vous
balancer le jazz de cette manière’’. Il pince les cordes, frappe le manche comme un boxeur
vers un ultime atterrissage en douleur. Cela fait longtemps que pour Charlie les mots ne parlent plus,
bloqués dans sa mâchoire trop carrée. Il ne reste plus que la musique, grave et aérienne à la fois.
Charlie M. n’est pas Charles Mingus, le célèbre jazzman de Tijuana Moods, mais il n’en ai jamais très
loin comme une ombre en embuscade. ‘‘Même si la référence avec Mingus est manifeste, je n’ai pas
vouluécrire un roman biographique, cela aurait été trop contraignant, étouffant. D’ailleurs le vrai
Charles Mingus aurait détesté d’être abrégé en simple Charlie’’, raconte William Memlouk, le
jeune auteur de 34 ans. Avec une maman plélanaise et un papa d’origine algérienne, William passe
l’essentiel de  son enfance à Plélan. Il fréquentera l’école Notre-Dame encore dirigée par des sœurs,
puis le lycée de Coëtquidan. Enfance sans histoire et sans racisme non plus : ‘‘ Plélan était un cocon,
la vie était facile. Le racisme, je l’ai connu plus tard, un peu sur Rennes et beaucoup sur Marseilles’’.
A Plélan, il montera même un groupe de rock, recherchera une salle de répet’, pour finalement en
rester là, pas trop son truc le rock. Lui, c’est plutôt le jazz. Sur les conseils de son père mélomane,
il navigue en solitaire entre Parker et Stevie Wonder : ‘‘Quand vous êtes ado, le jazz c’est
plutôt considéré comme une musique de vieux’’. Après un doctorat de lettres, le jeune diplômé,
affûte sa plume auprès de différentes rédactions parisiennes. Plusieurs fois, il se lance dans
l’écriture d’un roman, mais ne trouve pas le ton ni le bon rythme. Avec ‘’Mingus Moods’’, il sent
qu’il tient la note : les années 50, la violence, la musique comme exutoire et un M comme
Mingus. Il déroule son histoire comme une partition de jazz, dans un style syncopé
et incantatoire sans mettre en péril la continuité de la narration. C’est presque du polar.
Mingus mood fait partie des vingt meilleurs romans de la rentrée, selon le journal Libération.
Ca sonne plutôt pas mal pour un premier roman.

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Il chante et les vaches sont bien gardées


Jean-Claude Lécuyer, dit le P’tit fermier, partage sa vie entre la musique et son exploitation agricole, entre le chant et la prairie.

On connaît  le P’tit Fermier, son accordéon diatonique, son humour et son sourire. Il compose paroles et musique de ses spectacles,  accompagne les Fest Noz de musique traditionnelle. ‘‘Pour animer le bal il a appris à danser. Faut que les pas tombent juste, dit-il, les danseurs aiment bien rigoler mais ils sont exigeants’’. La musique, il a appris tout seul. Au festival de la Galésie, en 1976, c’est le déclic.  ‘‘Je regardais  un  gars avec un diatonique dans les mains, il me le tend et  dit, tu sais jouer de l’harmonica ? Alors à toi. Ca a commencé comme ça, puis Maman m’a offert mon premier accordéon, il coutait 420 Frs, c’était une somme. J’ai eu de la chance. Ensuite à l’Hermitage des musiciens m’ont donné un bon coup de main pour progresser.’’
On  connait moins Jean-Claude Lecuyer, agriculteur à la Provotais, à Treffendel. On découvre la ferme au dessus des lacs de la Chèze, face au château du Pont Muzard. Le paysage est magnifique. Les vaches sont de bonne composition pour la photo, après quelques moments de crainte, elles se prêtent au jeu. Et lui, on dirait un chef d’orchestre au milieu du troupeau.
Depuis les années 90, agriculture et musique sont liées chez le P’tit fermier qui a tout d’un grand. 30 vaches Normandes, 30 génisses, il connait la chanson : la traite des vaches deux fois par jour, la moisson,  les aléas de la météo,  se lever tôt quoiqu’il arrive .... Il n’y a rien de virtuel dans sa vie. ‘‘Pour assister  au Festival des chanteurs de rues de Quintin, j’ai pris un vacher pour assurer le travail. Pendant deux jours, on oublie les vaches,  mais les Post its couverts des indications du vacher nous rappellent à l’ordre au retour’’. Il se souvient d’un Fest Noz à  Plélan, ‘‘je fais le premier passage, mais dois rentrer à la ferme, une vache allait vêler, il était temps. Avec  Christine, nous sommes retournés à Plélan pour mon deuxième passage’’ ; Christine,  sa femme, conjoint-collaboratrice comme on dit, à ses côtés aussi pour la musique.
L’agriculture est un travail solitaire, jouer de l’accordéon  permet de rétablir l’équilibre. Il cultive le rire et amuse  le public en racontant et chantant des histoires humoristiques sur le monde politique et agricole, avec des titres évocateurs comme le Petit Fermie, Les cochons, Comme toi qui les aide ou Y’a de la misère.
Il  sera  au Fest Noz de Plélan le 21 janvier avec deux autres groupes … pour faire des bœufs.

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Rencontre avec Monsieur Cinéma



1981-2011, cela fait trente ans que Jean-Pierre Le Thiec est président de l’association l’Hermine. Plan serré sur le ‘‘Monsieur cinéma’’ de Plélan.

Trente ans de présidence, qu’est-ce que cela représente pour vous, Monsieur Le Thiec ?
‘’Un engagement’’. La réponse tombe nette et sans bavures, elle semble relever autant de la passion que du sacerdoce. Pourtant lorsque Jean-Pierre Le Thiec arrive à la présidence de l’association en 1981, c’est presque par hasard. Tout juste installé à Plélan, il souhaite s’investir bénévolement pour le cinéma et participe à une réunion avec Paul Turcas, à l’époque responsable de la gestion de la salle. Celui-ci avait déployé beaucoup d’énergie pour maintenir à flot le cinéma et faire face aux multiples dépenses imposées par les mises aux normes du bâtiment, il souhaitait confier les clés du cinéma à quelqu’un d’autre. ‘‘C’est ainsi que le soir même, je me retrouve président du nouveau bureau, poste que j’occupe encore actuellement.’’
Avec sa conviction et sa capacité à rassembler, Jean-Pierre Le Thiec redonne petit à petit un nouveau souffle au cinéma. L’équipement est rénové, la programmation est revue et de gros efforts sont apportés à la communication. A l’époque, certains n’hésiteront pas d’ailleurs à parler de matraquage publicitaire. Mais ça marche, et le cinéma va passer de 3500 entrées la première année, à 6000 pour la seconde, pour se stabiliser à 9000 visites par an. Le cinéma a maintenant trouvé sa vitesse de croisière, mais quid de l’avenir ? Pas question de baisser le régime, en bon capitaine, J.P. Le Thiec consolide son équipe de bénévoles et impose la diversité dans sa programmation. Cet admirateur d’Eric Rohmer et de Ken Loach est fier d’avoir conduit son petit cinéma vers la reconnaissance d’une salle Art et Essai. ‘‘Certaines personnes avouent qu’ils viennent presque les yeux fermés à la séance du mardi’’, commente le président avec un sourire amusé. Même si ce sont les blockbusters comme Titanic qui pulvérisent le nombre d’entrées, le cinéma a su toucher tous les publics, se faire une place entre Kung Fu Panda et  Valse avec Bachir.
Le nouvel équipement s’inscrira évidemment dans cette même philosophie, l’espace en plus et le sentiment d’intimité en moins. ‘‘On perdra sans doute au début cette impression de proximité, cette ambiance presque familiale, mais on le retrouvera avec un peu de temps’’. Personne n’en doute, le temps joue visiblement pour vous, Monsieur Le Thiec.


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Syveline rêve un autre monde


Plélanaise depuis peu, Syveline Lemaire chasse sur les terrre de l’heroic-fantasy et signe son premier roman.

Le jour de l’anniversaire de son fils, Itilgad, souverain du Denhaut contraint les nains à offrir un bien étrange présent, en échange de la liberté promise à leur peuple : le dernier magicien du monde. Voilà ce qu’annonce la quatrième de couverture. Cela ressemble à de l’heroic-fantasy pur jus et pourtant l’auteur avoue ne pas être une fana du genre : ‘‘J’ai lu Tolkien et les autres ténors de l’héroic-fantasy bien après avoir entamé ce livre. Je ne suis pas une spécialiste de cette littérature, et je ne suis pas sûre que les amateurs traditionnels d’heroic-fantasy apprécieront mon livre !’’
Le positionnement suscite l’intérêt : emprunter les codes d’un genre pour mieux s’en affranchir, c’est déjà faire preuve d’une certaine maturité d’auteur. D’ailleurs, la célèbre librairie Le Failler de Rennes ne s’y est pas trompée et n’a pas hésité à citer le roman parmi ses coups de coeur.
Titillée très jeune par l’écriture, Syveline commence par rédiger quelques nouvelles. A 17 ans, elle se lance dans ce qui deviendra ‘‘Arianrhod’’. ‘‘J’avais l’impression que les gens étaient gris, je voulais modestement les faire sortir de leur morosité avec un conte initiatique qui s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux adolescents.’’
A travers les quelques 500 pages du récit, Syveline évoque des sujets graves comme la responsabilité, l’écologie ou l’éveil à la sexualité, sans jamais avoir l’air d’y toucher. Lectrice de Stephen King ou de Paulo Coelho, elle ne cherche pas vraiment de parrainnage littéraire et défend l’idée d’une littérature populaire de qualité.

Il lui aura fallu 10 ans pour écrire les deux tomes de la saga. Le premier opus est sorti il y a quelques mois, un second tome est déjà écrit et sa publication est prévue pour décembre 2011. Vous souhaitez avoir un avant-goût du récit ? Vous pouvez télécharger les cinq premiers chapitres, puis le commander sur internet. Par ailleurs, Syveline Lemaire présentera son roman lors d’une rencontre dédicace le samedi 14 mai à 18h à la médiathèque Julien Gracq.

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Claude Le Luherne sort le grand jeu


Assis en tailleur, à même le sol de la salle d’exposition de la médiathèque, Claude Le Luherne ajuste les derniers détails de son installation. Des souches de tilleul disposées comme sur un plateau d’échec semblent entamer une partie improbable : ‘‘J’ai appelé ça Echiquier, mais où sont le roi et la reine ? Chacune des pièces marie à la fois le blanc et le noir, c’est un vrai bazar !’’, feint de s’indigner l’artiste. Car au-delà de la patine, de la chaleur que dégage chacune de ces billes de bois, Claude Le Luherne se plaît à scénariser la tension, la frustation, le paradoxe. Une sorte d’écho à l’aphorime de Christoph Lichtenberg qui parlait d’un couteau sans manche auquel il manquerait la lame.  Un couteau réel, mais aussi inutilisable que cet échiquier ! Cependant, la comparaison ne va pas plus loin car le sculpteur se méfie des constructions intellectuelles pour lui préférer la spontanéité.  ‘‘Ca ne me dérange pas que les gens disent n’importe quoi sur mon travail, je ne crois pas à la culture avec un grand C. Au départ, c’est souvent j’aime ou j’aime pas, puis ensuite on discute, la partie n’est pas jouée d’avance’’.
Prof de judo pendant de longues années, l’artiste a préféré la voie de la souplesse à celle de l’opposition systématique. Et s’il lui reste encore des faux airs de samourai, plus question à 65 balais de jouer les troublions. La maturité apprend à s’adapter et à composer avec son époque.
‘‘Nous avons de la chance, il est possible aujourd’hui pour un plasticien de vivre correctement de son travail. Mais, il ne s’agit pas de jouer les ermites, il faut bouger. Ce n’est pas tant de vendre ses pièces qui est important, mais plutôt de se donner l’occasion de les montrer et de créer l’événement. Notre époque est plus intéressée par la création d’événements que par la possession d’objets artistiques, c’est un fait, et l’artiste doit l’intégrer.’’
Et cela, Claude Le Luherne l’a bien intégré. Actif sur le territoire, il  participe en 1989 à la création du groupe ‘‘Seizh Koat’’ qui cherchera à promouvoir la sculpture bretonne contemporaine. En 2003, il devient co-fondateur du Collectif d’artistes du Pays de Brocéliande, collectif qui sera à l’origine du désormais célèbre ‘‘Etangs d’Art’’. Entre temps, il alterne symposiums et résidences dans la région, mais aussi à l’étranger : ‘‘J’ai trouvé mon rythme entre le temps des installations, celui du démarchage et les moments de travail en atelier’’.
Tranquillement, il s’installe dans le paysage sans trop se soucier des questions de notoriété. Un peu à l’image de ses sculptures, monumentales pour la plupart, (l’exposition à la médiathèque fait un peu exception), elles sont souvent posées dans l’environnement naturel d’un parc ou d’un jardin, végétal parmi le végétal.
www.leluherne-sculpteur.com

 

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Roger Martin, Pour mémoire



En octobre dernier, la municipalité a sollicité le concours de jeunes collégiens de l’Hermine et du preneur de son, Frédéric Dupont, pour collecter les témoignages de trois anciens combattants de 39-45 qui vivent à Plélan-le-Grand. Portrait de Roger Martin,  20 ans en 1939.

Romain, Killian et Thibault ont fait, avec leur professeur d’histoire-géographie, le déplacement du collège au domicile de Roger Martin. Les jeunes sont venus saluer le nonagénaire comme on salue un ancien, avec un respect mêlé de timidité. Roger Martin serre les mains avec douceur, son regard fatigué ne lit plus les visages, il faut s’approcher très près, le moment est presque solennel. Impressionnés, les collégiens tripotent leur questionnaire, hésitent à aller au front, et puis Romain se lance : ‘‘Comment êtes-vous devenu soldat ?’’
Roger Martin raconte. Il raconte son incorporation en 1940. La France ne peut pas l’intégrer à ses rangs car elle n’a plus d’armes pour ses soldats. Il décide alors de rejoindre l’Armée d’Afrique au Maroc où il sera formé et équipé par l’armée américaine. «On ne plaisantait pas à l’époque, les entraînements se faisaient à balles réelles : si on se trompait on était tué ! Le soir, il arrivait que notre tente soit piégée, il fallait y désamorcer les explosifs avant de se coucher.’’
A la fin de sa formation, Roger Martin sera affecté dans le Génie de la cinquième compagnie américaine, régiment de reconnaissance. Une unité métissée où Français, Américains, Espagnols, Algériens, Sénégalais apprennent à se serrer les coudes comme les ‘’Indigènes’’ de Rachid Bouchareb’’.
Ensuite, c’est le débarquement à St Tropez , la libération de Marseille, puis la remontée jusqu’à St Etienne, Dijon, jusqu’au seul camp de concentration en territoire français ‘’le Struthof’’. A l’évocation du camp, Roger Martin fait une pause : la guerre c’est la guerre, ce n’est pas rose, mais Struthof c’est l’innommable. ‘‘On connaissait l’existence de ces camps, mais... voir ces atrocités... Et puis les survivants squelettiques que l’on avait ordre de ne pas nourrir... Cela les aurait tué.
Cinq années en mouvement, c’est le quotidien du régiment de reconnaissance : se lever à 5h du matin, sécuriser les lieux, plonger en biais la baïonnette pour repérer les mines en plastiques,   pas assez de permissions pour retourner voir la famille. Tant pis, la famille elle était là, autour d’une conserve américaine : ‘‘Chez les Ricains, c’était pas triste, feux de camp et banjos.... Tout le folklore ! Et Roger de fredonner ‘’ She comes down from Tennessee, one cold december’s day....’’
Vous arrive t-il d’évoquer la guerre avec d’anciens soldats?
‘‘Y’en a plus beaucoup. pas évident de trouver des points communs : chaque régiment faisait sa guerre. Alors on n’en parlait pas.
Mon souvenir le plus triste ? Ca sent la question piège : entre les camarades tués au front, le camp d’extermination, l’ancien soldat devenu colonel n’a que l’embarras du choix. Mais la réponse désarçonne : ‘‘c’est certainement l’annonce de la fin de la guerre. Ca peut paraître bizarre, mais cette guerre a créé une telle camaraderie entre nous, nous étions solidaires et unis.’’
Les jeunes disent au revoir, un peu secoués.
Le 2 novembre, quelques jours après ce travail de collectage, nous avons appris avec tristesse, le décès de Monsieur Roger Martin.  Cette  disparition soudaine nous rappelle combien est fragile et donc précieuse la transmission de l’Histoire par les anciens aux nouvelles générations.

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Jean-Charles Oillic : Entre pierres & pollens


Jean-Charles Oillic, installé à Plélan depuis peu, soutiendra dans quelques mois sa thèse qui traite de l’impact de l’activité humaine sur son environnement.

Une petite anomalie de terrain, une végétation plus rare ou plus touffue à certains endroits sont peut-être les signes d’une lointaine activité humaine. ‘‘C’est parfois imperceptible, explique Jean-Charles Oillic, il faut éduquer son regard.’’ Même si les pinceaux et les grattoirs n’ont pas été relégués au rang d’antiquités, l’archéologie a  étendu la panoplie de ses outils. Les images satellites de Google Earth ou de Géoportail lui ont même donné des ailes : un site métallurgique gaulois a été repéré sur la massif de Brocéliande grâce à une concentration de taches rouges (minerais de fer!) identifiables sur les vues aériennes. ‘’La prospection visuelle oriente les recherches, mais notre travail est aussi d’interroger les textes anciens, de faire parler le charbon et les pollens’’. Et des pollens, Jean-Charles Oillic en a fait son miel. En effet, la caractéristique du pollen est sa coque très résistante qui se conserve très bien dans les tourbières et les étangs. Un carrotage au milieu de l’étang de Paimpont a permis d’isoler certains d’entre eux, d’analyser leur morphologie pour faire un saut de 15 000 ans en arrière. Imaginez Brocéliande avant Brocéliande, sans forêt, blanc et glacé, traversé par des troupeaux de rennes ! Pourtant, le jeune archéologue de 28 ans est formel : ‘’le territoire était similaire à celui de la Sibérie. Pour imaginer les séquences de réchauffement, il suffit de visualiser tous les types de paysages entre ici et l’extrême nord de la Russie, et vous aurez une photographie de cette évolution.’’ C’est unique en Bretagne grâce aux tourbières, on a pu se faire une idée assez précise du climat et de la végétation à une époque donnée.
Cependant, Jean-Charles Oillic ne s’attribue pas les mérites de ces recherches :  ‘’ Je suis arrivé en 2003 pour faire des fouilles sur la forêt de Paimpont, mais avant moi, des passionnés comme Jacques Briard ou Guy Larcher avaient déjà bien éclairci le terrain. C’est un travail de collaboration’’. Collaboration qui sera formalisée en 2009 avec la création d’un PCR, entendez Programme Collectif de Recherche, qui regroupe une cinquantaine de personnes, bénévoles ou chercheurs. Fédérer les compétences du territoire, il fallait plus qu’y penser, il fallait le faire. Résultat : l’inventaire archéologique sur le massif de Brocéliande avance à grands pas : un millier de charbonnières recencé, 300 sites métallurgiques de la période gauloise et 10 de la période médiévale... Et puis d’autres découvertes qui parlent un peu plus aux néophytes. C’est le cas de cette ancienne digue qui aurait partagé l’étang de Paimpont en deux :’’ il est possible qu’une partie du lac ait été destinée à la pisciculture tandis que l’autre servait à l’alimentation de moulin’’ . Détail cocasse, les photos prises par le sonar révèlent plusieurs ‘‘griffures’’ sur les berges du lac. Renseignements pris, il s’agirait des traces laissées par des véhicules amphibies de l’armée française lors de la seconde Guerre mondiale ! Là encore, il ne s’agit que d’une petite anomalie de terrain.

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Monika Brugger, orfèvre : le goût de la belle ouvrage

Quel est le point commun entre un bracelet de pâquerettes, une grappe de cerises que l’on vous accroche, enfant à l’oreille et un dé à coudre? C’est peut-être Monika Brugger. Depuis vingt ans l’artiste d’origine allemande, installée entre Paimpont et Plélan s’interroge sur la parure sous toutes ses formes et à toutes ses époques. Elle n’est cependant pas une bijoutière, elle s’en défend même vertement : ‘‘L’idée qu’un bijou puisse être un objet frivole, un accessoire de mode pour les nanas,  c’est oublier sa fonction sociale, sa raison  d’être’’. Monika dénonce le conformisme et l’uniformité avec des pièces qui exposent fièrement leur singularité. Ici une fine broche en argent est ajourée comme une dentelle et là un dé à coudre joue la préciosité en s’affichant comme une bague du plus bel effet. Dans son pays d’origine, les frontières entre l’art et ce qu’on appelle les arts appliqués sont plus ténues qu’en France. Monika Brugger ne comprend pas qu’on puisse cloisonner ainsi la création : «Si je m’applique c’est de l’art appliqué, mais un bijou, comme un tableau ont tout deux la même fonction : séduire.» Et son travail séduit, peut-être parce qu’il n’est pas nécessaire d’être amateur d’art pour apprécier la belle ouvrage.

Bio express

- 1958 : Naisssance en Allemagne
- 1978 : Installation en France
- 1990 : Débute son travail d’orfèvre
- Depuis, Monika Brugger est professeur d’objet-design à l’École d’Art de Limoges
- Son travail est exposé au Musée des arts décoratifs de Paris, FNAC de  Paris, Berner Stiftüng für Angewandte Kunst à Bern.

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Alain Maignan, vers un nouveau cap

‘‘Après un long temps de réflexion, nous avons pris la décision de ne pas repartir’’, déclare Alain Maignan suite à une fêlure constatée sur le bras du flotteur bâbord de son trimaran. Plusieurs mois de préparation, le passage réussi des ‘‘qualifs’’ avec sa compagne, Nicole Harel et finalement la Transat Jacques Vabre entre le Havre et le Costa Rica tombe à l’eau ! Un coup dur, un de plus, mais Alain semble voir les choses différemment depuis son tour du monde en solitaire : ‘‘Après une aventure comme celle-là, on n’est plus pareil.185 jours toujours au max, à lutter contre les éléments, ça finit par calmer un peu’’. L’ancien facteur de Plélan, qui a appris à naviguer avec les livres, a depuis écrit sa propre histoire, celle d’un aventurier qui aura essuyé moult grains, sept chavirages, sans compter la défiance des professionnels de la voile, avec une Sun Rise de chez Jeanneau, un bateau de plaisance de 10,20m! Seulement, aujourd’hui, l’envie de ‘‘performer’’ s’est un peu émoussée et le compas d’Alain Maignan semble indiquer un nouveau cap. En effet, en fin d’année 2010, le navigateur collaborera avec l’association ‘’Grand large’’ pour permettre à des jeunes en difficulté d’expérimenter la mer, d’apprendre à se faire confiance, et à faire confiance aux autres. Une croisière en solidaire...et en équipage !

Bio express

- 1954, naissance dans une petite commune d’Ille-et-Vilaine, la Chapelle-Chaussée. Facteur de profession, il a exercé ce métier sur la commune de Plélan-le-Grand  pendant l’essentiel de sa carrière.
- 2002, participe à la route du Rhum en ‘‘pirate’’ car son bateau n’est pas homologué.
- 2006, tour du monde en solitaire, sans escale et
sans assistance.
- 2009, abandon au Trophée Jacques Vabres deux jours après le début de la course sur avarie.


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Cyril Plichon, profession remplaçant

Rien ne prédisposait Cyril au métier d’ouvrier agricole. Il n’y avait pas d’agriculteur dans la famille, et pourtant, il a su très vite que c’était le métier qu’il voulait exercer : ‘‘J’aime les vaches et ce qui me plaît c’est qu’on travaille en plein air, c’est jamais pareil’’. Alors, après sa formation et les stages indispensables, il choisit de venir en Bretagne, parce que c’est là où sont les vaches.
Et puis, il choisit son statut d’agent de remplacement, il apprécie son autonomie, la variété des exploitations et des tâches à effectuer. Assurer la continuité des travaux sur l’exploitation, seul, cela lui plait : ‘‘Il faut faire sa place, inspirer la confiance et se sentir responsable de son travail. Ce serait difficile pour moi de m’installer dans une exploitation, ce n’est déjà pas simple quand on est issu du milieu agricole, alors ...’’
Depuis 2005, il est salarié à temps plein de l’Association Service de Remplacement Brocéliande gérée par un conseil d’administration composé d’agriculteurs du Canton. Des fermes, il en a connu depuis 5 ans, près de 50 sur les 75 exploitations adhérentes à l’association, pour des missions qui vont d’un week-end à plusieurs mois. Il est lui-même remplacé par des jeunes ouvriers agricoles pendant les week-ends et les vacances.
Le plus souvent, l’exploitant lui a laissé un planning et a passé une journée avec lui pour lui transmettre les consignes et lui montrer le travail. Ensuite, à lui de jouer. Suivons-le.
C’est l’heure de la traite, il arrive, du bout du champ en poussant le troupeau. Les vaches entrent dans l’étable calmement. Les génisses s’impatientent, c’est l’heure du repas. On dirait qu’elles ont une montre dans l’estomac. Il nous fait découvrir son univers, la traite, biquotidienne qui doit être assurée à heures fixes, le soin des animaux, leur alimentation, les naissances … Il s’active, concentré, précis au milieu des animaux, 35 vaches, une quinzaine de génisses, quelques veaux et deux taurillons. Remplaçant professionnel, c’est avant tout un choix personnel, un cadre de vie.

Bio express

- Né à Rouen en 1980. Plélanais d’adoption.
- Études : BEP Agricole,  puis Bac pro en alternance, polyculture – élevage.
- Parcours : Arrivée en Bretagne en 2005, et premiers remplacements dans le canton de Plélan.
- Son rôle : Assurer la continuité des travaux sur l’exploitation pendant l’absence des agriculteurs, vacances et aussi congé maternité ou paternité, arrêts maladie, accidents de la vie.

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Pierrick Lemou, en balade


Pourquoi ne ferais-je pas une grande scène et le lendemain, une maison de retraite ? En tout cas, les résidents de la Villa St Joseph ne semblent pas s’en plaindre et  c’est avec bonne grâce qu’ils accompagnent le violon-trompette de Pierrick Lemou, en improvisant une valse musette.  Pour un peu , il suffirait de quelques loupiottes colorées pour donner à la salle des faux airs de guinguettes.
Le ‘‘violonneux’’ qui a largement contribué au ‘‘revival’’ de la musique bretonne n’a pas pris la grosse tête, il préfère simplement emprunter ces chemins de traverses qui vous mènent à partager la scène avec des Alan Stivell ou des Tri Yann, à accompagner les tournées d’Hugues Aufray, à tendre une corde de son violon entre les jeunes écoliers et l’ancienne génération.
C’est la marque de fabrique ‘‘Lemou’’ : jeter des ponts entre les genres et les âges. A 20 ans, il commençait son entreprise de collectage en révélant les airs oubliés de Haute-Bretagne :
‘‘Dans les années 70, la Bretagne était encore enfermée sur elle-même, tout comme on allait parfois chercher l’eau au puits,  je pouvais puiser à la source d’une tradition.’’ Comme on le sait, les traditions voyagent, alors le jeune musicien accompagne le mouvement  en Irlande,en Écosse,  au Québec, il joue (plus d’une trentaine d’albums) et continue son travail d’ethnologie musicale.
Aujourd’hui, Pierrick Lemou s’offre une seconde  parenthèse gastronomique  (après un 1er titre publié aux éditions du Télégramme) et publie ses ‘‘Balades gourmandes en Brocéliande’’: ‘‘c’est parti d’un cahier sur lequel ma grand-mère écrivait ses recettes, mais aussi de toutes ces maisons que j’ai pu visiter pour mon travail de collectage musicale, ce sont autant de mets...et de rencontres.’’ Le livre ne cherche pas à s’aligner sur les standards du recueil de cuisine, il chemine de St Gonlay à Iffendic, de Plélan à Ploërmel, il goûte à l’anecdote, au loufoque et n’hésite pas à glisser entre le Parmentier et la Frigousse de mémère Lemou ‘‘un crapaud farci’’ à consommer avec modération !
Monsieur Lemou nous invite à sa table, asseyons-nous, les plats y sont goûteux et généreux, et après la ‘‘roupette à queue’’ (entendez la cerise à l’eau de vie), l’artiste sortira peut-être son violon-trompette.
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Alice Bertrand, ‘‘Fait main’’



Maryline Millet, tapissière dans son atelier

Frédéric Mazoir, forgeron, Maryline Millet, tapissière en siège, Francis Heuveline, bouilleur de cru, Alfred, garagiste... En tout, une quinzaine de portraits d’artisans du coin sont exposés à la médiathèque jusqu’au 30 juin 2010 . Ce sont souvent des figures locales, on les fréquente ou on les connaît de réputation, mais jamais on ne les avait vus sous cet angle et cette lumière. Organisées en triptyque, les photographies éclairent à chaque fois un visage, un atelier et un outil, cela avec une certaine gravité, à laquelle s’ajoute encore le traitement en noir et blanc. ‘‘Les gens sont plus beaux en noir et blanc’’ nous dit Alice, qui, à trente ans, se permet de flirter avec une imagerie désuète qui célèbre la main plutôt que la machine, l’atelier plutôt que l’usine. Pourtant, son regard n’est pas tourné vers le passé. Elle préfère seulement  le contact aux avatars numériques de Facebook : tailler une bavette sur le coin d’un établi, c’est du tchat à l’ancienne, mais on n’a jamais fait mieux. ‘‘Moi qui viens des Vosges, j’ai été surprise du nombre d’artisans sur le territoire de Brocéliande, alors je me suis payée le culot d’aller à leur rencontre et de les photographier sur leur lieu de travail’’. Entre le reportage et le traitement artistique, le travail d’Alice Bertrand est avant tout une photographie d’une campagne ‘‘habitée’’ et décomplexée, celle qui revendique d’avoir les pieds sur terre et de travailler avec ses mains.

Bio express

-1980, naissance à Épinal dans les Vosges. Études de biologie et techniques agricoles.
-1998, développe ses premiers clichés sur le thème du monde agricole.
-2008, expose ses premiers portraits de jeunes agriculteurs à St Brieuc. Enseigne la zootechnie au lycée agricole de Caulnes.

Blog

Consultez le blog d’Alice
Bertrand : ‘‘Les pieds sur terre’’, un témoignage en image du monde rural d’aujourd’hui.
http://accueilagri.blogspot.com
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PARTENAIRES


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de Brocéliande Office de tou

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Office de tourisme de
Brocéliande

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- Pays de Brocéliande

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- Conseil Général
d'Ille et Vilaine

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- Région Bretagne

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- Préfecture
d'Ille et Vilaine

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- Maison de l'Europe de
Rennes & Haute-Bretagne

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- SMICTOM (Syndicat Mixte
Intercommunal de collecte
et de traitement des ordures
Ménagères du Centre Ouest
d'Ille et Vilaine)

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- Bretagne-environnement.org

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- Caisse Primaire d'Assurance
Maladie d'Ille-et-Vilaine

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