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Le prochain conseil municipal aura lieu le jeudi 5 septembre à 20h30, salle du Conseil. Télécharger l'ordre du jour.

 

 

 

 

 






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Libé s'invite à Plélan Imprimer Envoyer

 

Le journal Libération daté du 10 oct. 2011 titrait en 4ème page de ‘‘Marseille à Plélan-le-Grand’’ (accéder à l’article). L’article évoquait les primaires socialistes à travers plusieurs villes de France, dont Plélan-le-Grand. Pourquoi pas Marseille ? Mais surtout pourquoi Plélan ? Les raisons n’ont sans doute rien à voir avec le hasard, mais ce long fil tendu entre la cité phocéenne et notre chef-lieu de canton, même s’il s’agit d’un raccourci un peu factice,  à quand même le mérite de poser un regard sur l’actualité des communes rurales, autrement que dans la rubrique des faits divers.
Pierre-Henri Allain, le journaliste qui s’est fendu de ce premier article, a récidivé lundi 28 novembre dans les pages web du site Libération en proposant un portrait du Maire, Laurent Peyrègne (accéder à l’article). ‘‘J’avais fait un premier papier en prenant l’exemple de Plélan-le-Grand, la rédaction a trouvé intéressant d’évoquer l’échéance des présidentielles à la travers le prisme de cette commune rurale’’. Ainsi pendant toute la campagne des présidentielles, Libération s’invitera régulièrement à Plélan, ne soyez pas surpris si un journaliste vous tend son micro.

 

Tous les articles de Libération sur Plélan :

19 avril 2012

« Sarkozy est le moins mauvais de la bande »


Maire de Plélan-le-Grand de 1977 à 1995 et conseiller général du canton de 1979 à 2004, Marie-Joseph Bissonnier, 71 ans, n’a gardé aucune nostalgie de sa carrière politique. « Je suis tombé dans ce milieu par hasard et quand j’ai été battu en 2004, je me suis retiré sans problème », raconte t-il. Aujourd’hui retiré des affaires, cet ancien chirurgien-dentiste, qui fut choisi en 2001 par Pierre Méhaignerie pour lui succéder à la tête du département, n’en a pas moins gardé la dent dure vis-à-vis du monde politique. Et peu de candidats trouvent grâce à ses yeux. Pas même François Bayrou.

« Le centre ce n’est jamais que des gens mécontents des autres partis, des gens déçus, décoche t-il du coin des lèvres. Bayrou a été pendant quatre ans ministre de l’Education nationale et je ne vois pas en quoi il l’a améliorée. Aujourd’hui, il n’a pas grand-monde derrière lui à part Jean Arthuis qui est un type qui compte. Il ne pourrait pas avoir de majorité et serait obligé de prendre des gens d’horizons très divers pour former une majorité. Or, j’ai trop été marqué par la IVe République, où les gouvernements duraient entre quatre semaines et un an pour y croire. »

Cet ancien édile, qui revendique une culture gaulienne et dit s’être « toujours méfié des partis », trouve néanmoins plutôt positif d’avoir réuni les différentes tendances de la droite, gaullistes, démocrates-chrétiens et libéraux, au sein de l’UMP.

« Il est plus facile de se comprendre quand on est réuni au sein d’une même entité, juge t-il. Sinon, ce sont des échanges d’invectives. Dans les droites, il y a beaucoup d’individualistes et tout le monde voudrait être chef ».

Il en est un qui, aux yeux de Joseph-Marie Bissonnier, est toutefois l’homme de la situation, même si « dans les attitudes, les réflexions », certaines choses lui ont déplu. « Sarkozy est le moins mauvais de la bande, lâche t-il. Il a une expérience et est capable d’entraîner des gens derrière lui. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que nous traversons une crise très sérieuse et elle n’est pas finie. Il faut choisir le plus à même de tenir la barre. Il y en a deux qui peuvent y prétendre, Hollande et Sarkozy. Au fil de la campagne, Hollande s’affirme mais c’est d’abord un homme de consensus et, comme président, il faut savoir trancher ».

L’ancien maire de Plélan-le-Grand s'était ravi de l’entrée dans la campagne officielle. « Jusque-là, on était resté dans les généralités, les promesses dont on est sûr que personne ne pourra les tenir. On va peut-être commencer à entrer un peu plus dans les problèmes qui intéressent les Français. L’emploi, le pouvoir d’achat, l’avenir des jeunes et celui du grand âge. »

(article PIERRE-HENRI ALLAIN)
http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/19/sarkozy-est-le-moins-mauvais-de-la-bande_812863


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13 avril 2012

«Je voterai par défaut, pour la politique du moins pire»

(Photo Thierry Pasquet)

Tous les mercredis matins, c’est comptines et chansons à la médiathèque Julien-Gracq de Plélan-le-Grand. Inutile de préciser qu’une fois passé le seuil de ce beau bâtiment de verre construit en 2000 à l’emplacement d’un ancien garage automobile, on se sent à mille lieues de la campagne présidentielle. Denis, enseignant dans un lycée professionnel venu accompagner sa fille de5 ans, l’avoue d’emblée : «Les gens décrochent, on en parle moins. Il y a comme une lassitude. Les Français sont déçus par rapport aux projets. Ils manquent de concret et ne répondent pas aux attentes.» Ce trentenaire jovial n’en est pas moins allé, pour son premier meeting politique, écouter François Hollande à Rennes. «Pour l’ambiance, voir la personne en face et détecter sa sincérité pour m’aider à faire mes choix», précise-t-il.

Dans le «cyber-espace» de la médiathèque, où une dizaine d’ordinateurs sont à la disposition du public, Claude, 72 ans, est lui venu taper son courrier. Il est «privé d’électricité depuis octobre 2010», et se dit  «apolitique, sans opinion, comme un athée». «Ils nous racontent tellement de fadaises. C’est tellement la foire d’empoigne, avec de tels comportements puérils, ce n’est pas sérieux !» Obnubilé par ses problèmes de factures, Claude ira néanmoins voter, «mais je ne dis pas que je ne voterai pas blanc», ajoute-t-il, un brin énigmatique.

A deux pas, Laurent, 38 ans, intermittent du spectacle, se demande s’il fera le déplacement. «Je suis trop dégoûté, confie-t-il. Par l’hypocrisie, l’individualisme, le chacun pour soi.» S’il n’a plus la télé depuis dix ans, la couverture radiophonique des tueries de Toulouse l’a encore davantage éloigné de la chose publique. «On a entendu des sirènes de CRS et des coups de feu en boucle, pas terrible comme message», ironise-t-il.

Malgré cette apparente démobilisation, Bruno, 45 ans, bénévole à la médiathèque, ne croit pas à un fort taux d’abstention. «Dans l’Ouest, même sans espérer grand-chose, les gens sont assidus, par civisme et par tradition, voter est un droit acquis.» A l’étage, dans les travées aux étagères remplis de livres, Sylvie se dit pour sa part «plus que jamais» concernée par cette présidentielle. «Parce que je suis demandeuse d’emploi», souligne cette ex-employée d’Ubisoft, qui ne trouve plus que des petits boulots précaires et des CDD pour un «salaire divisé par deux en vingt ans».

«Il y a fort à faire, dit-elle. Dans l’éducation nationale, le niveau d’exigence baisse de plus en plus et les parents sont devenus eux-mêmes de bons moutons à qui l’on a appris à ne plus penser.» Après avoir pris sa carte au PS en 2010 par «réaction au discours de Grenoble de Sarkozy», puis décroché, c’est tout de même le candidat socialiste qui aura sa préférence. «Je trouve que le PS n’est pas suffisamment à gauche, confie-t-elle, mais ma raison me dit de ne pas faire comme en 2002, alors je voterai par défaut, pour la politique du moins pire.»

(article PIERRE-HENRI ALLAIN)

http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/13/je-voterai-par-defaut-pour-la-politique-du-moins-pire_811493

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27 mars 2012

«Il y a une grosse angoisse de déclassement social...»

(Photo Thierry Pasquet)

A gauche depuis toujours et membre du PS depuis neuf ans, Rozenn Geffroy, conseillère générale du canton de Plélan-le-Grand, ne fait pas longtemps mystère de son champion pour la présidentielle. Ce sera François Hollande. Et avec conviction. "Je suis fière d'aller porter aux gens ses soixante propositions. C'est un beau programme pour la France", lance cette jeune femme de 33 ans.

Rozenn Geffroy dit s'intéresser très peu aux sondages et parler le moins possible des adversaires du candidat socialiste, qu'il s'agisse du candidat-président ou de celui du Front de gauche. Si elle reconnaît que les récents événements de Toulouse et Montauban ont remis le thème de la sécurité au coeur de la campagne, elle invite ainsi d'abord les électeurs à se poser "les bonnes questions".

"Comment en est t-on arrivé là? Qu'est-ce qui ne fonctionne pas dans notre système?" Pourquoi Mohamed Merah, repéré comme potentiellement dangereux, "n'était-il pas davantage surveillé?", s'interroge-t-elle. Avant de mettre en avant ses propres explications, telles "les baisses d'effectifs" dans les forces de l'ordre et une justice "engorgée qui ne va pas bien". "Il faut redonner des moyens à la sécurité et à la justice", insiste-t-elle, tout en soulignant que ces objectifs étaient depuis longtemps dans les discours du candidat PS.

Celle qui détrôna en 2004, à 25 ans, le conseiller sortant UMP, contribuant à faire basculer le conseil général d'Ille-et-Vilaine à gauche, met aussi en cause une politique qui a "asphyxié" les collectivités. A commencer par les assemblées départementales qui ont de moins en moins de moyens pour mettre en place une politique de prévention et assurer l'accompagnement éducatif des jeunes en difficulté.

"En voulant mettre en place un vrai pacte éducatif, François Hollande propose les meilleures solutions", juge t-elle, épinglant au passage la propension de certains candidats à "sauter sur un événement" pour servir leur ambition personnelle. Pour l'heure, cette mère de deux jeunes enfants, qui aime aller au contact de la population, s'inquiète surtout de la "désespérance" qu'elle rencontre dans les campagnes.

"Il n'y a d'engouement pour aucun candidat, constate-t-elle. Nicolas Sarkozy a fait beaucoup de dégâts et déçu un grand nombre de personnes qui avaient cru en lui et cela dans tous les milieux. Avec la crise économique, les gens ont du mal à voir des portes de sortie, à croire en l'avenir. Il y a une grosse angoisse de déclassement social". Une angoisse que Rozenn Geffroy s'efforce de conjurer par son enthousiasme mais qui lui fait aussi appréhender un fort taux d'abstention. Pour elle, l'expression de "vote utile" n'a ainsi qu'un seul sens: se déplacer aux urnes, quel que soit votre choix.

(article PIERRE-HENRI ALLAIN)

http://www.liberation.fr/politiques/01012398632-il-y-a-une-grosse-angoisse-de-declassement-social

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(Photo Thierry Pasquet)

7 mars 2012

«Voter quand on est âgé, c'est la preuve qu'on est toujours en vie»

Malgré le repeuplement des campagnes, le vieillissement de la population pose des problèmes cruciaux en milieu rural, où l'on ne dispose pas des mêmes services et des mêmes moyens de transport qu'en milieu urbain. Sur ce sujet, les promesses du candidat UMP de 2007 comme les réalisations du président Sarkozy ont laissé sur leur faim plus d'un acteur de terrain.

«Le plan Grande Dépendance n'a pas été mené jusqu'au bout, regrette Philippe Berrou, directeur de la Villa Saint-Joseph, la maison de retraite de Plélan-le-Grand, en Ille-et-Vilaine. L'Etat n'a pas fait son boulot par rapport à l'APA (aide personnalisée à l'autonomie) et a laissé les conseils généraux gérer la dépendance. Mais les dotations n'ont pas suivi les besoins. Il faudrait pourtant réduire la part du coût qui revient aux résidents pour rendre les maisons de retraites accessibles au plus grand nombre. C'est devenu un luxe d'y entrer.»

A l'Ehpad (Etablissement pour l'hébergement de personnes âgées dépendantes) de Plélan, les résidents déboursent environ 1800 euros par mois et les pensions n'y suffisent pas toujours. «Il faudrait davantage d'aides pour les gens qui n'ont pas les moyens», résume Yvonne, 83 ans. Elle voudrait voter au printemps prochain pour «quelqu'un qui ne permette pas autant de délocalisations», source, dit-elle, de chômage, de baisse générale des revenus et donc des retraites. Marie, doyenne de 99 ans, s'insurge: «Quand on voit Johnny Halliday se payer une nuit d'hôtel au soleil à 3000 ou 4000 euros, on se dit que c'est là qu'il faut prendre l'argent.»

«Il faut bien quelqu'un pour commander»

A la question du prix, s'est ajouté, avec l'allongement de la durée de la vie et les pathologies lourdes, la pénurie de places. Dans l'Ehpad de Plélan, 50% des résidents sont atteints de la maladie d'Alzheimer. Son directeur se dit cependant hostile à la création d'unités spécialisées, aux allures de «ghetto», leur préférant la «mixité des publics».

Une chose est sûre, ces problématiques brillent par leur absence dans la campagne présidentielle. Et une récente visite de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement n'a fait qu'augmenter la perplexité de Philippe Berrou sur les préoccupations principales de la classe politique. «Tout le monde parle et personne ne s'écoute, se désole t-il. On a l'impression d'être dans une maternelle, dans un brouhaha permanent.»

Les résidents de la Villa Saint-Joseph n'en iront pas moins voter. «Dans ma jeunesse, on nous disait que le vote était obligatoire et secret», assène André, ancien agriculteur de 87 ans, qui tient à la confidentialité de ses choix. Pragmatique, une autre résidente indique qu'elle «n'a plus confiance mais qu'il faut bien quelqu'un pour commander». A la Villa Saint-Joseph, les prochaines réunions vont être l'occasion d'informer les familles et les résidents sur les modalités du vote par procuration et des déplacements au bureau de vote pour lesquels le personnel est mobilisé. «Il y a trop d'abstentions. Après, que les gens ne viennent pas se plaindre!», lâche Marie pour qui, aller voter quand on est entré dans le grand âge, c'est la preuve «qu'on est toujours en vie».

(article PIERRE-HENRI ALLAIN)

http://www.liberation.fr/politiques/01012394455-voter-quand-on-est-age-c-est-la-preuve-qu-on-est-toujours-en-vie

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(Photo Thierry Pasquet)

14 février 2012

«Des riches et des pauvres avec plus rien au milieu»

La campagne aussi a ses pauvres. Tous les mardis matins, à Plélan-Le-Grand (Ille-et-Vilaine), quelques-un d'entre eux se retrouvent sous le toit du centre social –un ancien théâtre de patronage– pour recevoir les colis des Restos du cœur. Légumes, laitages, viande congelée, conserves, produits d'entretien, le tout rassemblé dans des bacs en plastique pour une douzaine de familles de deux à six personnes. On en profite pour partager café et brioches autour d'une table. Ici, c'est peu dire que la présidentielle n'inspire qu'un désintérêt quasi général.
«Tout ça, c'est des conneries, lâche sans ambage Marie, petite femme discrète aux cheveux courts qui vit seule avec sa fille de 8 ans et subsiste de quelques heures de ménage et des minimas sociaux. Comment voulez-vous qu'ils fassent pour donner du travail aux gens? Il y a même des diplômés au chômage. Avec l'euro, on a perdu beaucoup de choses. Tout est beaucoup plus cher. On aurait du garder le franc.» A l'autre bout de la table, Marie-Josèphe, 49 ans, lunettes cerclées de noir, se montre encore plus lapidaire: «C'est nul, nul, nul!, s'exclame t-elle. Depuis des années, on n'a que des promesses et au bout du compte, qu'est-ce qu'il nous reste? Rien du tout. Des pauvres qui paient pour les riches, voilà tout.»
Qu'à celà ne tienne, les deux femmes, qui avaient donné leur bulletin à Ségolène Royal en 2007, iront voter au printemps. Pour qui? C'est une autre histoire. «Peut-être Marine Le Pen, lâche Marie-Josèphe mi-sérieuse, mi-rigolarde. D'abord, c'est une femme et j'aime bien sa façon de parler. Et avec elle, il y aurait du changement!» Hochements de tête approbateurs autour de la table.
Venue de Montfort, une commune voisine, distribuer les colis, Madeleine, bénévole aux Restos du cœur, donne son sentiment. «Quel cinéma! Sarkozy n'est pas encore candidat mais Merkel vient le soutenir! On prend vraiment les Français pour des imbéciles. Et puis, avec les journalistes, ils se coupent sans arrêt la parole! C'est pourtant dès la maternelle qu'on apprend aux enfants à écouter les autres!»
«On ne sait plus qui croire, qui écouter»
Un peu à l'écart, emmitouflée dans son écharpe de laine, Natalia, 37 ans, prête une oreille attentive aux échanges. En 2007, elle avait aussi choisi Ségolène Royal. Surtout pour ne pas voter Sarkozy, précise-t-elle. Cette fois, la jeune femme, «technicienne dans un bureau d'études d'une entreprise de travaux publics», au chômage depuis quatre ans, avoue ne pas connaître tous les candidats et se décidera au dernier moment.
«On ne sait plus qui croire, qui écouter, résume Pierre, jeune retraité de 60 ans. Tout le monde promet le bon dieu, mais les pauvres sont encore plus pauvres et si on continue comme ça, on va en revenir au temps des châteaux: avec des riches et des pauvres et plus rien au milieu.. Après quarante-trois ans de labeur dans le bâtiment et la métallurgie, Pierre et sa femme handicapée vivent avec 823 euros par mois sur lesquels il doit débourser 380 euros pour le loyer et 100 euros pour l'électricité. «C'est pas honteux, ça?», fait-il semblant de s'interroger. Il ne transigera pas pour autant sur son devoir de citoyen. «Blanc, rouge ou vert, tout le monde doit aller voter», assène t-il avec conviction.
(article PIERRE-HENRI ALLAIN)

http://www.liberation.fr/politiques/01012389916-des-riches-et-des-pauvres-avec-plus-rien-au-milieu

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(Photo Thierry Pasquet)

12 janvier 2012

A la campagne, l'écologie aussi est entrée dans les mœurs

Si le vote écolo est plutôt l'apanage des grandes villes, les thèmes qu'il véhicule font leur chemin dans les campagnes. Et ce n'est peut-être pas seulement la dynamique générale d'Europe Ecologie lors des européennes : à Plélan-Le-Grand, commune agricole située à une quarantaine de kilomètres de Rennes, le mouvement a totalisé 14% de voix en 2009 quand Dominique Voynet n'en décrochait que 2,5% en 2007.
Il faut dire que, ici, les notions d'énergies renouvelables et de développement durable sont entrées dans les mœurs, même si la crise et les problèmes d'emploi préoccupent davantage que la candidature d'Eva Joly. Depuis 2008, au-dessus des prairies plélanaises, se dressent six éoliennes qui font la fierté des habitants. S'investissant dans un projet participatif auquel s'est joint un groupe industriel belge, Electrawinds, une douzaine d'entre eux – infirmière, agriculteur en retraite, chauffeur de taxi, employé de France Télécom – détiennent aujourd'hui 35% du capital de Brocéliande Energies Locales, la société qui exploite le parc.
«Marre de mettre leur argent dans les banques»
«Ce parc est la preuve que l'on peut mener à bien des projets collectifs localement pour répondre aux problèmes énergétiques, souligne Patrick Saultier, directeur de Brocéliande Energies Locales. Il y a une forte attente des gens qui voudraient faire quelque chose mais ne savent pas très bien quoi. Beaucoup aussi en ont marre de mettre leur argent dans les banques et préfèreraient l'investir dans des projets locaux. La candidature d'Eva Joly est utile mais tous les partis devraient être concernés par l'écologie et pourraient apporter des outils réglementaires favorisant les initiatives locales. Pour tout ce qui touche à l'éolien ou à l'énergie solaire, il faudrait déjà arrêter de privilégier les grands groupes et de décourager les PME par toutes sortes de contraintes et de barrières administratives.»
Moins spectaculaire mais tout aussi significative, l'initiative municipale de lancer un Agenda 21. Ce programme, couplé au plan local d'urbanisme (PLU), vise à engager des actions concrètes touchant aussi bien à l'énergie ou aux transports qu'au logement social, et contribue à mobiliser les consciences.
«En février 2011, une soixantaine de personnes, tous milieux confondus et très motivées, ont fait émerger toutes sortes de propositions», se félicite Murielle Douté-Bouton, adjointe à l'urbanisme et au développement durable. L'optimisation thermique des bâtiments municipaux, le traitement des déchets ou la limitation de l'éclairage public sont désormais des dossiers sur lesquels travaille la municipalité au même titre que le transport des personnes âgées, la préservation des terres agricoles ou la création de logements favorisant la mixité sociale.
Cela se traduira-t-il par davantage de bulletins verts au printemps prochain? Pas sûr. Tout en précisant qu'elle n'a pas encore choisi son candidat, Murielle Douté-Bouton défend la candidature d'Eva Joly. «Peu importe le nombre de voix qu'elle fera, tranche t-elle, c'est le débat d'idées qu'elle suscite qui est important.»
(article PIERRE-HENRI ALLAIN)

http://www.liberation.fr/politiques/01012382947-a-la-campagne-l-ecologie-aussi-est-entree-dans-les-m-urs

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(Photo Thierry Pasquet)

12 décembre 2011

«Si on gérait notre ferme comme l'Etat est géré...»

Marine Le Pen et son parti, représentant proclamé des valeurs de la France profonde, ont-ils la cote en milieu rural? Selon un récent sondage, la présidente du Front national arriverait en deuxième position chez les agriculteurs au premier tour de la présidentielle, avec 20% des intentions de vote, soit quelques points de mieux que la moyenne nationale. Du côté de Plélan-Le-Grand (3500 habitants en Ille-et-Vilaine), même si les immigrés sont rares et les problèmes d'insécurité limités à quelques affaires de vols et de vandalisme, le pouvoir de séduction de la fille du pays (son père est d'origine morbihannaise) est indéniable.
«Ce qu'on entend souvent c'est qu'elle en a, comme on dit vulgairement», confie la patronne du café-tabac Le Plélannais, un des rendez-vous des paysans du coin. Avec son énergie et son culot, elle est perçue comme une sorte de Jeanne d'Arc. Il y a aussi de la grogne par rapport aux gens d'origine étrangère qui sont devenus ministres, comme Rachida Dati, ou contre l'équipe de foot de Rennes qu'on trouve drôlement colorée. Cela va tellement mal qu'on cherche des boucs émissaires.»
«Marine Le Pen est moins braque que son père»
Dans les campagnes alentour, royaume des vaches laitières, les avis sont plus partagés. Sarkozy, qualifié de «Parisien pur souche» attire moins en tout cas qu'un Chirac, «très proche du monde agricole, très protecteur». Frédéric Merel, agriculteur de 38 ans qui a «toujours voté à droite», juge quant à lui que les extrêmes, «c'est de la politique pour les gens qui ne comprennent rien». Mais il peut comprendre le vote FN. «Il y a les déçus de l'UMP qui ne voteront jamais à gauche et Marine Le Pen est moins provoc que son père, analyse t-il. Il y a aussi des choses qui agacent comme l'aide médicale aux étrangers alors qu'on nous parle sans arrêt du trou de la sécu.»
Juché sur son tracteur, radio branchée sur une émission de Brigitte Lahaie, un autre agriculteur affiche son scepticisme et se demande s'il ira voter. «Marine Le Pen est moins braque que son père mais qu'est-ce que le Front national ferait de plus? Moi, ce qui m'inquiète, avec ce qui se passe actuellement, c'est surtout à quel taux je pourrai avoir un prêt pour mon projet de hangar.»
Dans un autre village, un éleveur d'une quarantaine d'années prône «le vote utile» au premier tour (entendre le vote Sarkozy), tout en avouant son exaspération. «On voit tellement de choses à la télé. Y a peut-être pas beaucoup d'étrangers dans nos communes mais quand tu prends le métro à Rennes, tu te demandes dans quel pays tu es. Et puis, cela fait trente ans que, droite ou gauche, on ruine la France. Si on gérait notre ferme comme l'Etat est géré, cela fait longtemps qu'on ne serait plus là.»
A Bréal-sous-Montfort, une commune voisine, Christian Ressort, 64 ans, militant du Front national depuis 1984, se montre pour sa part confiant sur l'issue du vote. «Marine rallie du monde de partout, se réjouit-il. Il y a les agriculteurs mais aussi leurs femmes, qui la trouvent courageuse. Depuis environ deux ans, on sent qu'on n'est plus pris pour des sauvages ou des pestiférés. Maintenant, les gens nous écoutent.»
Jusque-là plutôt rétive au FN, la Bretagne serait-elle en train de changer?
(article PIERRE-HENRI ALLAIN)

http://www.liberation.fr/politiques/01012377171-si-on-gerait-notre-ferme-comme-l-etat-est-gere

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(Photo Thierry Pasquet)

28 novembre 2011

«Ce rêve s'est accompli à Plélan»

Bienvenue à Plélan-le-Grand, bourgade de 3600 habitants plantée à l'orée de la forêt de Brocéliande. Bien loin des agences de notation, de la crise grecque et des turpitudes de la Banque centrale européenne. «Les gens n'en parlent pas trop, glisse le maire Laurent Peyrègne. Ils sont de plus en plus individualistes, même en zone rurale, et ce qui ne les touchent pas directement...»
A 50 ans, Laurent Peyregne, lui, «aime les gens», les contacts, condition indispensable selon lui pour exercer son mandat en ces terres agricoles où rien ne vaut une bonne poignée de main pour conclure une affaire.
«Cette dispersion enfume le débat»
Ancien adhérent de démocratie libérale puis de l'UMP, qu'il a quittée au bout de deux ans car il n'y trouvait pas «la même convivialité», il dirige avec fierté une équipe qu'il proclame «apolitique» et sans la moindre opposition municipale depuis que la totalité de sa liste est passée en 2008.
«Il y a bien des sensibilités de droite et de gauche, mais dans une commune de la taille de Plélan, les débats se font autour des projets et les opinions politiques ne rentrent pas en ligne de compte», explique t-il.
D'ailleurs, le clivage droite-gauche et les gens qui s'écharpent «au plus haut niveau de l'Etat» l'énervent et il rêve d'une République où les élus des deux bords s'entendraient sur «les grands sujets de société».
«Ce rêve s'est accompli à Plélan», remarque-t-il, non sans forfanterie.
Ne craignant pas le paradoxe, cet ancien masseur-kinésithérapeute, qui vient de fermer son cabinet pour se consacrer à son mandat, regrette toutefois, à l'approche de la présidentielle, le nombre pléthorique de candidats et préfèrerait «un bipartisme plus affirmé». «Cette dispersion enfume le débat et fait le jeu des partis contestataires», estime t-il.

Pour l'heure, ses préoccupations sont toutefois plus locales, comme la rénovation de certains équipements communaux ou le bouclage du prochain budget. «On sait que les dotations de l'Etat comme celles des collectivités vont diminuer, il va falloir faire des choix», soupire-t-il. Jusque dans les petites communes, l'heure est à l'austérité.
(article PIERRE-HENRI ALLAIN)

http://www.liberation.fr/politiques/01012374295-ce-reve-s-est-accompli-a-plelan

 


 

 

 

 

 

 

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